В 1937-ом году, госкомпания Метрострой начала строительство бункера предназначенного для штаба противовоздушной обороны недалеко от станции "Чистые Пруды". Аналогичный бункер для граждан был построен между нынешними станциями "Тверская" и "Театральная". Строительство третьего бункера прервала война.
Строительство подземных диспечерских энергосети было совмещено с строительством диспечерских метрополитена. Ещё подумая о случае войны, вестибюли станций строили подальше от павильонов станций, именно чтобы нельзя было определить, где расположена подземная часть которая с 1941-ого года работала как бомбоубежище.
В июле 1941 генштаб Красной Армии перебирался на ночь на станцию "Белорусская", которую разделили на две части: одна для жителей столицы, другая для генштаба. Каждый день, после закрытия метро в 18,00, офицерам приходилось перетаскивать все материалы на станцию а утром - обратно. В конце следующего месяца было принято решение о получении генштабом станции "Чистые Пруды" в свое полное распоряжение.
В октябре 1941-ого года войска на брянском фронте были уничтожены немецами и дорога на Москву была открыта. Из столицы эвакуировали промышленность, учреждения и население. 15-ого октября, казалось, что столицу уже не спасти, и было принято решение о взрыве всех основных предприятий города и о демонтаже оборудования метро с целью его взорвать. Когда Сталин наконец решил остаться в Москве, взрыв метрополитена был отменен, и срочно смонтировали обратно большинство оборудования.
Гитлер обещал провести 7ого ноября, в годовщину революции, парад на Красной Площади немецких войск, но парад провел советский маршал Буденный. Парад симболизировал отказ Москвы сдаться и звучил как уже маленькая победа СССР над нацистами. В честь такого благоприятного события было проведено торжественное собрание в самом безопасном месте - московском метро. Весь день расставляли мебель и монтировали трибуну, и после закрытия метро, приехал поезд в котором были накрыты столы.
С самого начала войны, компанию ответственную за строительство метрополитена, "Метрострой", мобилизовали для строительства дополнительных бункеров в Кремле, на даче Сталина и в Самаре.
При объявлении воздушной тревоги, администрация метрополитена впускала женщин и детей в первую очередь, потом всех остальных. В метро устроили полный город со всеми техническими средствами, необходимые для укрытия больших масс людей, в том числе питьевые фонтанчики и санузлы. Работали магазины и парикмахерские, и даже библиотека на станции "Курская".
Библиотека на станции "Курская" / Bibliothèque à la station Kourskaya |
Станция "Маяковская" / Station Mayakovskaya |
В дополнение к тому, что метро работало в качестве бомбоубежища, оно было оборудовано гермозатворами и фильтровентиляцией чтобы защишать население и от газовой атаки.
В течение войны, в экстремальной обстановке, метрополитен продолжали строить, и в январе 1943-ого года открылся радиус от станции "Театральная" до станции "Автозаводская", а ещё через год открылся радиус от станции "Куская" до станции "Измайловская".
Стоит отметить, что станции метро построены во время Великой Отечественной войны, построили женщины так как все мужчины ушли на фронт. Эти женщины сделали возможным увеличение протяженности столичного метро ещё на 13 км.
La construction de métro de Moscou débute en novembre 1931. Dans les années 30, la révolution, la guerre civile et d'autres terribles événements ne remontent pas à si loin en URSS. L'économie du pays commence à redémarrer et on veut avant tout la paix. Malgré cela, l'approche d'une guerre en Europe se fait sentir. En URSS on ne fait pas que s'y attendre, on s'y prépare activement.
En 1937, l'entreprise nationale Metrostroy commence la construction d'un bunker destiné à l'armée de l'air, non loin de la station de métro Tchistiye Proudi. Un autre bunker est construit entre les stations Tverskaya et Teatralnaya, pour les civils. La construction du troisième bunker est interrompue par la guerre.
La construction du métro est doublée de la construction du réseau souterrain de distribution d'énergie. Ceci est entrepris dans le but de garantir la continuité de la distribution d'énergie et, au delà, du commandement de l'armée et du pays. Toujours en se préparant à la guerre, les plateformes centrales (aussi appelées quais en France) des stations sont construites loin des portes d'entrée du métro pour que, lors des attaques aériennes, l'ennemi ne puisse repérer la partie souterraine qui, à partir de 1941 sert d'abri anti-bombes à des centaines de milliers de moscovites.
En juillet 1941, le quartier général de l'Armée Rouge se met à déménager chaque nuit dans la station Byélarouskaya que l'on a divisé en deux: la première moitié de la station abritait les civils, la seconde l'armée. Chaque jour, après la fermeture du métro à 18h, les officiers doivent déménager à bout de bras tout leur matériel dans la station, et recommencer chaque matin. Deux mois plus tard, l'intégralité de la station Tchistiye Proudi est attribuée à l'armée. Cette dernière y demeure de façon permanente jusqu'à la fin de la guerre.
En octobre 1941, la percée du front Bryansk par les troupes nazis ouvre la route vers Moscou. Alors que la panique se propage dans la capitale, on évacue l'industrie, les institutions et la population. Le 15 octobre, alors que le sauvetage de la ville semble impossible, on décide de faire exploser toutes les usines et les entreprises de la ville et de démonter le métro pour le faire exploser. Quand Staline, après de longues heures d'hésitation, se décide enfin à ne pas abandonner la capitale, l'explosion prévue du métro est annulée et on se dépêche de le remonter.
Hitler avait promis d'organiser une parade des troupes nazies sur la Place Rouge le 7 novembre, marquant l'anniversaire de la révolution. Le 7 novembre arrive et il y a bien une parade sur la Place Rouge, mais elle est conduite par le maréchal soviétique Boudenni. La parade devient le symbole de la détermination de Moscou à ne pas capituler, et pour les russes elle sonne déjà comme une petite victoire sur les nazis. En l'honneur d'un tel événement, un gala est organisé pour les hauts grades de l'armée dans l'endroit le plus sûr de la capitale: le métro. Des meubles et une tribune sont montés en une journée et, après la fermeture du métro, un train où a été installé un buffet entre dans la station.
Dès le début de la guerre, la compagnie en charge de la construction du métro moscovite avait été mobilisée pour construire trois nouveaux bunkers: sous le Kremlin, à la maison de campagne de Staline et sous la ville de Samara, et ce, dans le plus grand secret.
В течение войны, в экстремальной обстановке, метрополитен продолжали строить, и в январе 1943-ого года открылся радиус от станции "Театральная" до станции "Автозаводская", а ещё через год открылся радиус от станции "Куская" до станции "Измайловская".
Стоит отметить, что станции метро построены во время Великой Отечественной войны, построили женщины так как все мужчины ушли на фронт. Эти женщины сделали возможным увеличение протяженности столичного метро ещё на 13 км.
La construction de métro de Moscou débute en novembre 1931. Dans les années 30, la révolution, la guerre civile et d'autres terribles événements ne remontent pas à si loin en URSS. L'économie du pays commence à redémarrer et on veut avant tout la paix. Malgré cela, l'approche d'une guerre en Europe se fait sentir. En URSS on ne fait pas que s'y attendre, on s'y prépare activement.
En 1937, l'entreprise nationale Metrostroy commence la construction d'un bunker destiné à l'armée de l'air, non loin de la station de métro Tchistiye Proudi. Un autre bunker est construit entre les stations Tverskaya et Teatralnaya, pour les civils. La construction du troisième bunker est interrompue par la guerre.
La construction du métro est doublée de la construction du réseau souterrain de distribution d'énergie. Ceci est entrepris dans le but de garantir la continuité de la distribution d'énergie et, au delà, du commandement de l'armée et du pays. Toujours en se préparant à la guerre, les plateformes centrales (aussi appelées quais en France) des stations sont construites loin des portes d'entrée du métro pour que, lors des attaques aériennes, l'ennemi ne puisse repérer la partie souterraine qui, à partir de 1941 sert d'abri anti-bombes à des centaines de milliers de moscovites.
En juillet 1941, le quartier général de l'Armée Rouge se met à déménager chaque nuit dans la station Byélarouskaya que l'on a divisé en deux: la première moitié de la station abritait les civils, la seconde l'armée. Chaque jour, après la fermeture du métro à 18h, les officiers doivent déménager à bout de bras tout leur matériel dans la station, et recommencer chaque matin. Deux mois plus tard, l'intégralité de la station Tchistiye Proudi est attribuée à l'armée. Cette dernière y demeure de façon permanente jusqu'à la fin de la guerre.
En octobre 1941, la percée du front Bryansk par les troupes nazis ouvre la route vers Moscou. Alors que la panique se propage dans la capitale, on évacue l'industrie, les institutions et la population. Le 15 octobre, alors que le sauvetage de la ville semble impossible, on décide de faire exploser toutes les usines et les entreprises de la ville et de démonter le métro pour le faire exploser. Quand Staline, après de longues heures d'hésitation, se décide enfin à ne pas abandonner la capitale, l'explosion prévue du métro est annulée et on se dépêche de le remonter.
Hitler avait promis d'organiser une parade des troupes nazies sur la Place Rouge le 7 novembre, marquant l'anniversaire de la révolution. Le 7 novembre arrive et il y a bien une parade sur la Place Rouge, mais elle est conduite par le maréchal soviétique Boudenni. La parade devient le symbole de la détermination de Moscou à ne pas capituler, et pour les russes elle sonne déjà comme une petite victoire sur les nazis. En l'honneur d'un tel événement, un gala est organisé pour les hauts grades de l'armée dans l'endroit le plus sûr de la capitale: le métro. Des meubles et une tribune sont montés en une journée et, après la fermeture du métro, un train où a été installé un buffet entre dans la station.
Dès le début de la guerre, la compagnie en charge de la construction du métro moscovite avait été mobilisée pour construire trois nouveaux bunkers: sous le Kremlin, à la maison de campagne de Staline et sous la ville de Samara, et ce, dans le plus grand secret.
- Mais comment fonctionnait donc le métro en tant qu'abri anti-bombes?
A l'annonce d'une attaque aérienne imminente, les employés du métro faisaient entrer les femmes et les enfants en priorité, puis le reste de la population. Une seconde ville avait été édifiée sous terre, avec tout ce qu'il faut pour assurer l'approvisionnement des grandes masses, notamment des fontaines d'eau potable et des toilettes, mais aussi des magasins alimentaires, des coiffeurs et même une bibliothèque dans la station Kourskaya.
En plus de protéger les habitants des bombes, le métro était équipé de filtres et de ventilateurs protégeant les réfugiés en cas d'attaques de gaz.
Même dans ces conditions extrêmes, les moscovites continuèrent la construction de leur métro et, en janvier 1943 une nouvelle ligne entre les stations Teatralnaya et Avtozavodskaya fut inaugurée, et un an plus tard une autre ligne entre les stations Kourskaya et Izmailovskaya fut ouverte.
Rappelons que, les hommes étant au front, ce sont les habitantes de Moscou qui ont permis l'extension sur 13km du réseau du métro moscovite durant la seconde guerre mondiale.
The construction of the metro of Moscow starts in November 1931. In the 30s, the revolution the civil war and other terrible events are still fresh in the Soviet minds. The country's economy begins to grow again and people want peace. However, the prospect of a war in Europe grows and the Soviets do not just expect it, they actively prepare for it.
The construction of the metro is doubled by the construction of the underground energy distributing network. This was done in order to prevent energy disruption and beyond this, to prevent disruptions of command at the highest level in the State. Still in preparation for wartime, the stations' platforms are built far from the entrances to the metro so that, during air attacks, the enemy would not be able to locate the underground part which, from 1941, was turned into a bomb shelter for hundreds of thousands of Moscovites.
In July 1941, the Red Army headquarters start to move offices and settle in the station Byelaruskaya every night. The station has been divided into two parts: the first one works as a bomb shelter for civils the second part for the army. Every day, after the metro closes at 18.00, officers had to carry all their material to the station, and back in the morning. Two months later, the whole of Tchistiye Prudi is allocated to the army, which remains there until the end of the war.
In October 1941, the nazis' breakthrough on the Bryansk front leaves the road to the capital open. Whilst panic spreads, industries, institutions and the population are evacuated from the capital. On October 15, when Moscow seems doomed and impossible to save, all the city's factories and entreprises are prepared to be blown up, and the metro is dismantled (with the aim of being blown up too). When Stalin finally decides not to leave the city, the planned explosion of the metro is cancelled and people start to rebuild it.
Hitler had promised a nazi parade on Red Square on November 7, on the anniversary of the revolution. November 7 came ad there was indeed a parade on Red Square, but it was led by Soviet marshal Boudenni. The parade becomes the symbol of Moscow's determination not to capitulate, and for Russians it already looks like a small victory on nazis. To celebrate this event, a gala for the highest ranks of the army is organised in Moscow's safest place: the metro. Furniture and a tribune are built in a day and after the metro closed, a train in which a buffet has been set arrives in the station.
Since the very beginning of the war, the company in charge of building the metro had been mobilised to build three new bunkers: under the Kremlin, at Stalin's countryside house and under the city of Samara.
In addition to protecting inhabitants from bombs, the metro was equipped with filtres and ventilators to protect refugees from gaz attacks.
The construction of the metro was not stopped during the war, and in January 1943 a new line between Teatralnaya and Avtozavodskaya was inaugurated, and a year later another line was opened between Kurskaya and Izmailovskaya.
Men being at the front, women were left with the task of building the metro and they extended it over 13km during the war.
En plus de protéger les habitants des bombes, le métro était équipé de filtres et de ventilateurs protégeant les réfugiés en cas d'attaques de gaz.
Même dans ces conditions extrêmes, les moscovites continuèrent la construction de leur métro et, en janvier 1943 une nouvelle ligne entre les stations Teatralnaya et Avtozavodskaya fut inaugurée, et un an plus tard une autre ligne entre les stations Kourskaya et Izmailovskaya fut ouverte.
Rappelons que, les hommes étant au front, ce sont les habitantes de Moscou qui ont permis l'extension sur 13km du réseau du métro moscovite durant la seconde guerre mondiale.
The construction of the metro of Moscow starts in November 1931. In the 30s, the revolution the civil war and other terrible events are still fresh in the Soviet minds. The country's economy begins to grow again and people want peace. However, the prospect of a war in Europe grows and the Soviets do not just expect it, they actively prepare for it.
In 1937, the state company Metrostroy starts to build a bunker for the air force, not far from the station Tchistiye Prudi. Another bunker is built between the two stations Tverskaya and Teatralnaya, for civils. As WWII broke the construction of the third bunker was interrupted.
In July 1941, the Red Army headquarters start to move offices and settle in the station Byelaruskaya every night. The station has been divided into two parts: the first one works as a bomb shelter for civils the second part for the army. Every day, after the metro closes at 18.00, officers had to carry all their material to the station, and back in the morning. Two months later, the whole of Tchistiye Prudi is allocated to the army, which remains there until the end of the war.
In October 1941, the nazis' breakthrough on the Bryansk front leaves the road to the capital open. Whilst panic spreads, industries, institutions and the population are evacuated from the capital. On October 15, when Moscow seems doomed and impossible to save, all the city's factories and entreprises are prepared to be blown up, and the metro is dismantled (with the aim of being blown up too). When Stalin finally decides not to leave the city, the planned explosion of the metro is cancelled and people start to rebuild it.
Hitler had promised a nazi parade on Red Square on November 7, on the anniversary of the revolution. November 7 came ad there was indeed a parade on Red Square, but it was led by Soviet marshal Boudenni. The parade becomes the symbol of Moscow's determination not to capitulate, and for Russians it already looks like a small victory on nazis. To celebrate this event, a gala for the highest ranks of the army is organised in Moscow's safest place: the metro. Furniture and a tribune are built in a day and after the metro closed, a train in which a buffet has been set arrives in the station.
Since the very beginning of the war, the company in charge of building the metro had been mobilised to build three new bunkers: under the Kremlin, at Stalin's countryside house and under the city of Samara.
- How did the metro work as a bomb shelter?
In addition to protecting inhabitants from bombs, the metro was equipped with filtres and ventilators to protect refugees from gaz attacks.
The construction of the metro was not stopped during the war, and in January 1943 a new line between Teatralnaya and Avtozavodskaya was inaugurated, and a year later another line was opened between Kurskaya and Izmailovskaya.
Men being at the front, women were left with the task of building the metro and they extended it over 13km during the war.
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